ODC Actus : Les kilomètres perdus augmentent partout en France

Par Olivier DARMON – Publié le 25 juillet 2025 – Crédit Photo : Smiley.toerist
Les kilomètres perdus augmentent partout en France
Le récent rapport de la C.R.C sur le SYTRAL consacre un chapitre important à l’offre de transports confiée à l’ex-opérateur du réseau T.C.L. non produite pour divers motifs.
Le SYTRAL scinde en trois catégories les motifs de non-réalisation de l’offre :
cas de force majeure ;
aléa externe (évènement extérieur aux parties et indépendant de leur volonté mais ne répondant par aux caractéristiques de la force majeure) ;
aléa interne (« événement imputable au concessionnaire qui a pour conséquence un service non fait tel que accident responsable, avarie ou manque de véhicules, manque de personnel, …»)
Les kilomètres perdus sont répertoriés suivant les catégories ci-dessus puis répartis par mode (bus / trolleybus, tramway, métro, funiculaire, …)
La Chambre s’alarme d’un pourcentage de kilomètres perdus en très forte augmentation et atteignant des sommets en 2023.
Ainsi, les places-kilomètres perdues sur le réseau lyonnais, pour le mode bus oscillèrent, au 4ème trimestre 2023, entre 7 et 8 % de l’offre graphiquée.
S’agissant des faits générateurs de ce phénomène, la Chambre note que, tous modes confondus, les aléas internes furent générateurs de 0,12% des kilomètres perdus en 2019, contre 2,36% en 2023, soit une multiplication par presque 20.
S’ajoutent les heures de travail perdues pour fait de grève, qui furent de 6.860 en 2017 / 2018, et de 19.881 pour 2022 / 2023, soit une multiplication par presque 3.
KEOLIS, qui était alors l’exploitant unique du réseau, a invoqué d’une part le manque de personnel et d’autre part les pannes de véhicules. Il porte donc l’entière responsabilité de ces carences.
La Chambre explique ensuite le mécanisme de calcul de la réfaction financière (et non pas de pénalités) venant diminuer la contribution financière que verse le SYTRAL à l’opérateur pour chaque kilomètre non réalisé pour cause interne.
Pour simplifier, cette réfaction est calculée sur la base de 150% du coût kilométrique de production du véhicule considéré.
Elle a calculé que, tant pour 2022 que pour 2023, KEOLIS a subi entre 17 et 18 M€ de diminution de sa rémunération pour ce motif.
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