ODC Actus : La gestion in-house des réseaux urbains gagne du terrain
Par Olivier DARMON – Publié le 30 janvier 2024 – Crédit Photo : Ingolf
La gestion in-house des réseaux urbains gagne du terrain
Le L.A.E.T. explore la motivation des élus pour préférer l’E.P.I.C. ou la S.P.L. à la Concession de Service Public.
Le Laboratoire d’Aménagement et d’Économie des Transports (L.A.E.T., dépendant de l’Université Lyon 2 et de l’E.N.T.P.E.) a publié une étude sur le passage en gestion directe des réseaux de transports urbains français.
Leurs auteurs démontrent que celui-ci s’est accéléré depuis 2005 : désormais 8,7 % des réseaux français, représentant 18,9 % de la population résidant en A.O.M., sont désormais gérés en contrats in-house, et 6 des 22 métropoles françaises ont désormais fait ce choix.
Les auteurs de l’étude ont interviewé les responsables de 13 A.O.M. ayant opté pour l’exploitation publique des réseaux urbains au cours de ces dernières années.
Les motivations de ce basculement sont, d’après les auteurs, les suivants :
« répondre plus efficacement aux enjeux de mobilité » : 77 % des A.O.M. interviewées
« gagner en performance productive, économique et financière » : 69 %
« gagner en performance commerciale » : 61 %
« raccourcir et fiabiliser la chaîne décisionnelle » : 61 %
« supprimer les coûts de mise en concurrence » : 61 %
« gagner en performance de qualité de service » : 54 %
« valoriser une orientation politique en faveur de la gestion publique » : 54 %
Certaines réponses sont surprenantes (les coûts de procédure de mise en concurrence sont-ils réellement si importants ?), d’autres sont plus instructives : la recherche d’efficacité et de performance, dans tous les domaines, serait l’une des raisons majeures de l’abandon des opérateurs privés.
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