L’usager des transports publics se sent otage de situations sur lesquelles il n’a aucune prise et qui l’oblige à s’abandonner à des techniciens qui font ce qu’ils peuvent pour gérer au mieux les situations de crises.

De plus, et malgré les efforts des dernières années, l’information-voyageurs est toujours longue à parvenir aux usagers qui exigent de savoir, en temps réel, comment évolue le traitement des problèmes et l’heure à laquelle ils arriveront à destination.

Le conducteur d’une voiture particulière n’a pas ce sentiment : il peut librement gérer les problèmes en fonction de ses capacités et de ses priorités et choisir ses déviations. Il est bien informé, notamment grâce aux radios spécialisées, de l’évolution des perturbations sur le terrain.

Les transports individuels disposent donc ici d’un nouvel avantage concurrentiel par rapport aux modes collectifs.

Ajoutons à cela le fait que, de plus en plus, le principe de précaution incite les A.O.M. et les opérateurs à suspendre les services dès qu’une vigilance orange est émise par Météo France, alors même qu’aucun évènement ne survient sur le terrain, ce qui accroît encore le sentiment de perte de fiabilité des transports publics.

Les experts qualifiés alertent depuis longtemps sur ces problématiques (voir, en particulier, le rapport de l’E.P.S.F.), mais le traitement préventif et la gestion opérationnelle de ces crises peuvent encore progresser sur plusieurs points :

• l’information voyageurs au cours de la crise ;
• la mobilisation d’un transport de substitution au cours de la crise, suffisamment capacitaire pour prendre en charge tous les passagers impactés, dans toutes les directions ;
• la gestion des correspondances aux points d’arrivée (y compris et surtout urbaines) incluant, si nécessaire, des hébergements d’urgence ;
• le délai de rétablissement des circulations normales.