ODC Actus : Le contrôle des unités d’œuvre de son réseau est fondamental

Par Olivier DARMON – Publié le 11 avril 2025 – Crédit Photo : Kevin.B
Le contrôle des unités d’œuvre de son réseau est fondamental
Le premier poste de dépenses d’un réseau de transport public est constitué du coût salarial des personnels de conduite.
Or, lors de nos audits, nous observons que certaines A.O.M. ne maitrisent pas totalement le nombre d’heures de conduite strictement nécessaires à la mise en œuvre de l’ensemble des services de transport confiés à leur opérateur.
Nos constats nous amènent souvent à conclure que le nombre d’heures de conduite facturées par un opérateur est en réalité supérieur à ce qu’il utilise réellement, et ce pour plusieurs raisons :
👉 les opérateurs disposent « d’outils métier » (c’est-à-dire de logiciels de graphicage et d’habillage des services) qui ne sont pas accessibles aux agents de la collectivité, lesquels n’ont donc aucune possibilité de contrôle du nombre d’heures de conduite en charge et à vide réellement nécessaires pour produire une ligne donnée ;
👉 le nombre d’heures payées par la collectivité au titre d’une ligne donnée inclut généralement les temps annexes (prise de service, fin de service, plein de carburant, caisse, …) alors que ceux-ci sont déjà intégrés dans le coût de l’heure de conduite présentés dans les devis ;
👉 l’opérateur intègre, dans ses calculs, toutes ses heures improductives (provenant par exemple de la règle conventionnelle des vacations minimum), alors qu’il peut réutiliser ses conducteurs sur d’autres services de transports que ceux commandés par l’A.O.M. (ce point concerne surtout l’interurbain, et est particulièrement prégnant sur les zones à potentiel touristique) ;
👉 les heures de conduite H.L.P. sont décomptées au départ du dépôt de l’opérateur alors que de nombreux conducteurs sont autorisés à conserver leur véhicule le soir près de leur domicile, ce qui les réduit considérablement.
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