ODC Actus : Remplacer des grévistes reste un exercice difficile

Par Olivier DARMON – Publié le 1er août 2025 – Crédit Photo : Patrick Janicek
Remplacer des grévistes reste un exercice difficile
Le début des vacances a été marqué par l’arrêt de travail des aiguilleurs du ciel au cours duquel 272 grévistes (soit 8% des contrôleurs aériens) ont réussi à entraver le déplacement de 500.000 usagers quittant ou arrivant en France ou bien survolant notre territoire.
Sur ce sujet, personne n’a oublié la démonstration faite par SNCF Voyageurs pendant les ponts du mois de mai dernier.
Les contrôleurs de trains avaient déposé un préavis pour faire valoir leurs revendications salariales et, également, demander une amélioration de la prévisibilité de leur planning de travail.
Avec 60% de grévistes effectifs, SNCF Voyageurs a pu à faire rouler 90% de ses TGV.
La SNCF a réussi un tour de force en utilisant deux méthodes.
En premier lieu, la législation n’oblige pas à affecter deux contrôleurs par rame TGV : elle n’a donc prévu qu’un seul agent et donc, en théorie, tous les trains peuvent rouler même avec 50% de grévistes.
En deuxième lieu, elle a créé une brigade de cadres volontaires pour remplacer les contrôleurs les jours de grève.
Ils sont désormais plusieurs centaines, venant des Directions financière, des R.H., ou de la communication, et ne connaissent pas le métier de contrôleur.
Ils sont formés en huit jours (au lieu de quatre mois pour les contrôleurs titulaires), la formation étant essentiellement axée sur la partie sécuritaire du métier de contrôleur (et non pas sur la partie commerciale).
Leur employeur leur verse une prime de 30 € par heure travaillée (50 € le week-end), laquelle vient s’ajouter à leur salaire de cadre.
Avec un tel supplément salarial, ils se portent volontaires en masse les jours de grèves et permettent d’éviter de nombreuses annulations de trains.
Notre avis |
|