ODC Actus : Voyager debout hors agglomération : un risque sous-estimé

Par Olivier DARMON – Publié le 22 août 2025 – Crédit Photo : Florian Fèvre
Voyager debout hors agglomération : un risque sous-estimé
Une collision entre un autobus urbain de KEOLIS et un VL dont le conducteur était alcoolisé a fait, à Mézières-sur-Seine, en juillet 2023, 2 morts, 5 blessés en urgence absolue et 32 autres en urgence relative.
Le véhicule assurait un service de substitution de la ligne Transilien Paris – Mantes-la-Jolie, fermée pour travaux.
Le bilan aurait été encore plus lourd si, après avoir dévalé un talus, le MERCEDES Citaro n’était pas resté sur ses roues.
L’accident est survenu hors agglomération, sur une route départementale limitée à 80 km/h, alors que l’autobus transportait 32 passagers assis (sur 32 places assises) et 21 passagers debout (sur 60 places debout autorisées).
Les tués et blessés les plus graves se tenaient tous debout, près du poste de conduite.
Le B.E.A. – T.T. a publié un rapport sur cet accident.
Il n’appelle pas à une refonte de la législation en la matière mais rappelle que :
dans toute l’Île-de-France (et même d’ailleurs dans les ressorts territoriaux de Province) l’exploitation des bus urbains avec des passagers debout est juridiquement autorisée ;
le conducteur d’un autobus urbain n’est pas tenu de porter une ceinture de sécurité (les bus urbains n’en sont d’ailleurs pas équipés) même s’ils circulent hors agglomération ;
le limiteur de vitesse bride un autobus urbain à 90 km/h, alors même que, en service commercial, il ne peut pas dépasser les 70 km/h ;
aucune réglementation n’existe concernant la résistance aux chocs et la déformation de l’habitacle pour les autobus urbains.
Il recommande :
de bloquer physiquement le stationnement de personnes debout près du poste de conduite quand le véhicule est en mouvement ;
de faire explicitement valider par l’A.O.M. les lignes qui peuvent – ou pas – être exploitées avec des autobus urbains.
Notre avis |
|