ODC Actus : La simplification de la tarification reste un enjeu majeur

Par Olivier DARMON – Publié le 17 janvier 2024 – Crédit Photo : Julie TAKOURNANT
La simplification de la tarification reste un enjeu majeur
L’annonce, par Île-de-France Mobilités, d’une simplification de sa gamme tarifaire ciblée sur les usagers occasionnels majeure révèle une tendance de fond qui se dessine dans tous les réseaux urbains français.
En effet, chacun est désormais convaincu que le temps des gammes tarifaires composées d’autant de produits que de cibles de clientèle est désormais terminé : Les clients s’y perdent, et même parfois les contrôleurs de titres et les agents d’information et de vente.
Les conditions d’utilisation doivent être également clarifiées afin d’éviter les erreurs dans leur utilisation et les amendes qui peuvent en découler.
Trois décisions majeures ont été actées par I.D.F.M.
En premier lieu, la carte 10 trajets est définitivement supprimée, et nombre de réseaux de province s’interrogent sur son avenir.
Ce produit tarifaire est une particularité française : il est rare à l’étranger.
Les passes d’une ou de plusieurs journées sont plus pratiques et plus faciles à gérer.
En deuxième lieu, nous constatons que les A.O.M. n’hésitent plus à faire payer le prix fort aux non-résidents des territoires concernés : considérés comme des « touristes », ou des « visiteurs », ils ne paient pas d’impôt sur le territoire et n’ont donc, d’après les élus concernés, pas de raison de bénéficier des efforts financiers des collectivités locales.
C’est ainsi que, en Île-de-France, le ticket unitaire d’accès au réseau ferré (métro – RER – Transilien) est passé de 2,10 € à 2,50 €, soit une augmentation de 19%.
Pour les usagers occasionnels, la correspondance entre le réseau ferré et le réseau routier francilien est payante, ce qui n’est pas le cas pour les abonnés Navigo.
D’ailleurs, les lignes spécifiques aéroport sont plus largement tarifées que toutes les autres.
Ainsi, Orlybus et Roissybus coûtent désormais 13 € contre 2,15 € pour tout autre ticket bus.
En troisième lieu, toute notion de zonage tarifaire et de palier kilométrique tend à disparaître.
Ainsi, en Île-de-France, le ticket unitaire coûtera le même prix pour parcourir deux stations de métro (généralement 1 km), que pour aller de Paris à Fontainebleau (59 km).
Nous notons par ailleurs que, contrairement à ce que nous observons dans de nombreux réseaux de province, le paiement du titre de transport dans les autobus au moyen d’une carte bancaire (« open-payment ») n’est toujours pas prévu en en Île-de-France.
Notre avis |
|